Les fêtes de fin d’année approchent à grand pas. Aujourd’hui, les plus organisés sont déjà en train de prévoir leurs cadeaux qu’ils feront à leurs proches. Dans cette optique, les dominicains de la province de France vous recommandent une lecture. Un livre à mettre entre toutes les mains qui porte d’ailleurs parfaitement son nom pour la naissance de Christ que nous nous apprêtons à fêter. Son titre ? « Déjà brillent les lumières de la fête » !

Quatrième de couverture

déjà brillent les lumières de la fête

Afin de juger de la teneur d’un ouvrage avant de l’acheter, nous sommes nombreux à lire sa quatrième de couverture. Ici, le ton est donné !

L’Église, quel ennui ! Voilà ce que beaucoup pensent tout bas. Pourtant, Dieu nous invite sans cesse à nous réjouir. Comme le dit la liturgie chaque matin : « Par nos hymnes de fête, acclamons-le ! »
La foi chrétienne n’est-elle pas fondée sur le témoignage de femmes endeuillées et rendues tout à coup folles de joie ? Le Christ n’a-t-il pas enseigné que sa résurrection inaugurerait des noces sans fin ?
Alors, qu’est-ce qu’on attend pour faire la fête ? Dieu, lui, ne nous a pas attendus pour être heureux ! La Trinité est béatitude même, de toute éternité. Mais à travers la fête de la Création, à travers l’histoire du salut, à travers la danse du Ressuscité et l’effervescence de son Esprit Saint, Dieu nous dit, comme au fils prodigue : « Toi, mon enfant, c’est toi que j’attendais pour faire la fête. »
Un livre tonique et solaire, qui libère des contrefaçons du christianisme dans la bonne humeur dominicaine.

Trois questions à l’auteur

Rédigé par le frère Sylvain Detoc et publié aux Editions du Cerf, « Déjà brillent les lumières de la fête » n’est pas un sujet « léger » selon son auteur (voir vidéo ci-dessous).

1 – Pourquoi écrire sur un sujet aussi léger que la fête ?

« Non, la fête n’est pas un sujet léger, c’est un sujet plaisant figurez-vous ! En fait, ce n’est pas une option la fête pour un chrétien. Une option pour des personnes de bonne humeur, de bonne composition… Ou alors pour des personnes qui ne vont pas bien et qui ont envie, à coup d’euphorisants, d’aller un peu mieux et d’oublier ce qui ne va pas. Non ! La fête, c’est dans l’ADN de la foi de l’Eglise.

Pour preuve, deux citations :

  • Le psaume 116 : louez Dieu tous les peuples, fêtez-le tous les pays. C’est un commandement !
  • Le psaume 94 qu’on chante normalement chaque matin au début de la journée dans les communautés religieuses « Venez, crions de joie pour le Seigneur par nos hymnes de fête : acclamons-le ».

2 – Est-ce grave de ne pas être festif quand on est chrétien ?

« Grave ? Je ne sais pas. Mais en tout cas, c’est fâcheux. C’est fâcheux parce que c’est l’immense décalage entre ce qu’on lit dans la Bible, ce qu’on célèbre dans nos liturgies, dans nos églises, dans nos assemblées… Et ce qu’on met en pratique dans notre vie quotidienne. Alors la plupart du temps, quand on nous reproche cet écart, c’est pour nous faire la moral en fait. « Oui, vous les chrétiens, vous êtes un peu des pères la moral mais vous dites et ne faites pas » . D’ailleurs c’est le reproche que Jésus faisait aussi aux pharisiens. Donc on pense aux commandements, aux règles de vies… Mais on ne pense pas forcément au commandement de la joie et de la fête qui est un commandement évangélique. Or, quand je prive mon prochain des éclats de joie, de rire voire de la fête à laquelle je peux l’inviter -surtout s’il ne va pas bien- et bien je le prive d’un grand bien en réalité et peut-être que quand je fais mon examen de conscience, le soir avant d’aller au lit, il pourrait m’arriver de me dire comme à certains dominicains du Moyen-Age : Ah Seigneur quand même je regrette aujourd’hui et je demande pardon de ne pas avoir assez ri, de ne pas avoir assez fait la fête, de ne pas avoir assez donné de joie ! » .

« Un livre tonique et solaire, qui libère des contrefaçons
du christianisme dans la bonne humeur dominicaine »

3 – Comment expliquer que les chrétiens ont tant de mal à être festifs ?

« Je crois que de toute évidence, il y a des critères culturels. On nous le dit souvent : « oui chez vous les Occidentaux, la vie de l’Église, c’est un peu triste. Quand on va en Afrique, quand on va en Amérique latine ou en Asie, la liturgie, la messe… C’est beaucoup plus festif ! » .
C’est vrai sans doute, mais je crois que chez nous aussi on sait faire la fête. Quand il y a une victoire, par exemple sportive, il y a des scènes de liesse. Donc on sait passer un bon moment et se réjouir.
Je crois que les verrous sont à un autre niveau. Il y a sans doute des verrous religieux, théologiques… Des croyances qui ne sont pas forcément la foi en Jésus tel que les apôtres nous l’ont transmises, des idées un peu sombres que charrie une certaine conception du christianisme. Et puis il y a aussi des verrous psychologiques. Parce que chacun, chacune de nous a son histoire avec ses blessures. Donc j’ai voulu écrire ce livre aussi pour aider à déverrouiller en allant chercher dans la Bible, chez les Pères de l’Église, chez les grands docteurs comme saint Thomas d’Aquin ou d’autres, chez les mystiques, les saints… Et puis, tout simplement, chez les personnes de bon sens, et j’en connais Dieu merci beaucoup autour de moi y compris dans ma communauté, qui m’aide à retrouver cette festivité chrétienne
« 

Où commander « Déjà brillent les lumières de la fête » ?

Rendez-vous sur le site web des Éditions du Cerf.

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