Nous donnons suite sur notre page “actualités” à notre série de portraits de frères avec celui de Jacques-Benoît Rauscher. Il a fait sa profession simple le 10 septembre 2011 à Strasbourg et sa profession solennelle le 13 septembre 2014 à Lille.
Pourquoi avoir choisi la communauté des dominicains ?
« J’ai découvert cette communauté au travers d’un livre que m’a donné un ami. En le lisant, j’ai eu un véritable coup de foudre. En effet, je me suis rendu compte que la vie dominicaine me plaisait. D’abord pour le côté vie et prière commune, mais aussi au niveau de l’approfondissement intellectuel et enfin l’aspect apostolique. Ainsi, j’ai eu envie de vivre moi-même la vie dominicaine » .
Quelles sont vos missions au sein de la province de France ?
Régent des études
« Je m’occupe de tout ce qui concerne la vie intellectuelle des frères dominicains. De fait, je suis chargé d’organiser la formation des premières années. Mais aussi de faire en sorte que les frères travaillent en lien les uns les autres une fois passée cette étape. Par ailleurs, je suis en lien avec différentes institutions qui appartiennent à la province de France comme par exemple l’institut dominicain d’études orientales au Caire » .
Chargé des cours de théologie
« Ensuite, je suis chargé de faire des cours de théologie à l’université catholique de Lyon. De plus, j’ai des missions ponctuelles au Studium de Notre-Dame De Vie ou bien à l’institut de Théologie des Dombes. En outre, je propose des formations dans différents diocèses. Ces cours consistent à enseigner la théologie morale et particulièrement la théologie morale sociale. Ma spécialité est la doctrine sociale de l’Église. C’est-à-dire toute la réflexion de l’Église sur des questions économiques, sociales et politiques » .
Être un dominicain aujourd’hui, ça signifie quoi pour vous ?
« Je dirai que le but principal est d’essayer de suivre le Christ et de devenir un saint. Ensuite, je crois qu’aujourd’hui, c’est aussi de servir l’Église d’une façon particulière. D’abord en étant religieux et en suivant la forme de vie des apôtres dans l’âme dominicaine. Notamment en vivant et en écoutant ensemble la parole de Dieu. Puis, en faisant le dialogue entre la foi et le monde contemporain. De fait, d’être à l’écoute de ce que vie nos contemporains pour essayer de voir ce que dieu nous dit à travers ça. Mais aussi de regarder comment l’Évangile peut être reçu par nos contemporains en fonction de ce que l’on comprend et ce que qu’il dit » .
Que diriez-vous à quelqu’un qui veut devenir dominicain ?
« D’abord, je lui dirai de se réjouir du fait qu’il ait cette idée. Puis, de regarder comment il peut approfondir avec d’autres. Car devenir dominicain est quelque chose qu’on découvre au fur et à mesure d’un parcours. Ce n’est pas quelque chose qui nous tombe dessus. En outre, je crois que c’est une belle vocation. Me concernant, je suis heureux chaque jour de pouvoir essayer d’y répondre. Par ailleurs, je crois que devenir dominicain est très actuel. Effectivement, il y a quelque chose de passionnant à écouter Dieu à la fois au travers de ces textes très anciens et d’un autre côté, de l’écouter à travers nos contemporains. De même, il est possible d’écouter Dieu dans deux lieux. Premièrement, dans l’étude de sa parole qui est consignée dans la Bible, autrement dit dans la tradition de l’Église. Et à l’opposé, de l’écouter dans ce que disent les hommes d’aujourd’hui » .