Pour beaucoup, le mot « confesser » réveille un mélange de sentiments : crainte, malaise, incompréhension… En effet, on a souvent peur de ce qu’on ne connaît pas. Si vous ressentez des sentiments similaires à ceux que nous venons d’évoquer, c’est très probablement parce que vous n’avez pas l’habitude de vous confesser. Pourtant, le sacrement de réconciliation est l’un des plus importants de l’Église. Dans un monde où l’on cherche à tout prix à se déculpabiliser ou à s’autojustifier, aller se confesser, c’est choisir un autre chemin : celui de la vérité, de la libération, et de la rencontre. Pourquoi se confesser ? Pour quoi faire ? Voici quelques pistes, non exhaustives bien entendu, pour mieux comprendre ce que ce sacrement a de vital… Et pourquoi pas vous donner l’envie de le faire régulièrement !

confesser

Se confesser…

1 – Pour sortir de l’isolement

Porter seul ses fautes, ses hontes ou ses erreurs peut être un fardeau difficile à porter. Se confesser, c’est d’abord oser parler : mettre des mots sur ce qui nous entrave. Ce n’est pas un déballage, mais un acte de confiance. Le prêtre, au nom du Christ, reçoit cette parole dans la plus stricte discrétion. Et dans ce face-à-face, une vérité nouvelle peut émerger : je ne suis pas réduit à mes fautes. En choisissant de se confesser, on accepte aussi de briser la solitude morale dans laquelle le péché nous enferme. À travers le sacrement, le croyant se rouvre à la communauté et à Dieu.

2- Pour faire la vérité dans sa vie

Confesser, c’est reconnaître. Non pas s’auto-accuser en boucle, mais regarder sa vie avec honnêteté. C’est dire : « Oui, là, j’ai manqué d’amour. » C’est parfois douloureux, mais cette vérité ouvre une brèche. Dieu ne nous juge pas pour nous enfermer, mais pour nous relever. Se confesser, c’est faire la vérité avec Dieu, et non contre soi. Dans un monde où les discours cherchent souvent à relativiser nos responsabilités, se confesser est un acte de lucidité et de courage. C’est refuser la fuite, pour avancer dans la lumière.

3 – Pour accueillir la miséricorde

Le but du sacrement n’est pas de « faire propre » ou de « cocher une case ». C’est de recevoir un don : le pardon offert par Dieu lui-même. Ce pardon n’est pas une abstraction, mais une parole dite et entendue : « Et moi, je te pardonne tous tes péchés. » Ce sont les mots du Christ, transmis par l’Église. C’est pourquoi on ne se confesse pas par écran interposé : le pardon est un acte incarné, relationnel, personnel. Se confesser, c’est donc choisir de recevoir, humblement et concrètement, la miséricorde d’un Dieu qui se rend proche.

4 – Pour avancer

Confesser ses péchés, c’est aussi faire un pas vers la vie. C’est parfois le déclic d’une nouvelle dynamique : on voit plus clair, on repart plus libre. Le sacrement est une grâce pour l’après, pas seulement un règlement de comptes avec le passé. Il ne gomme pas tout, mais il ouvre la possibilité de recommencer. Avec confiance. Se confesser permet de reprendre souffle, de poser un regard renouvelé sur ses engagements, et de réapprendre à aimer, au quotidien.

5- C’est un acte de foi et d’espérance

Aller se confesser, c’est croire que Dieu est plus grand que nos chutes. C’est espérer que rien n’est jamais perdu. C’est poser un acte concret de foi : je crois que tu peux me sauver, me guérir, me réconcilier. Ce n’est pas un rite triste ou honteux, mais un chemin de liberté. Un sacrement pour les vivants. Quand on choisit de se confesser, on affirme qu’on n’est pas prisonnier de son passé, et que la grâce peut toujours nous rejoindre.

6 – C’est un geste pour aujourd’hui

On croit souvent que le sacrement de réconciliation est dépassé, voire inutile. Pourtant, se confesser est un acte profondément actuel : dans une société saturée de discours sur le bien-être et la performance, il offre un espace où l’on peut être vulnérable, vrai, accueilli. C’est un geste de résistance spirituelle : je ne me suffis pas à moi-même, j’ai besoin d’être relevé. Et si nous faisions aujourd’hui de la confession non pas un fardeau, mais une respiration ?

Le pardon suite à la confession est-il obligatoire ?

L’homme d’Eglise qui reçoit votre confession représente la voix de Dieu. Le sacrement de réconciliation se termine par l’absolution. Mais il reste encore une question subsidiaire. L’absolution est-elle automatique ? En clair, existe-t-il un péché que Dieu ne peut pas pardonner ? Heureusement, les dominicains de la province de France ont déjà répondu pour vous à cette autre interrogation.

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