Depuis mars 2020, de nombreux mots sont arrivés dans nos dictionnaires… Et d’autres ont retrouvé une nouvelle jeunesse tant ils sont à nouveau utilisés. On pense, par exemple à confinement, déconfinement, reconfinement, présentiel, télé-travail, etc. Le distanciel, qui est aussi l’un d’eux, est désormais à la mode ! Les croyants se demandent donc aujourd’hui s’il est possible de se confesser à distance ? Le frère Paul-Adrien d’Hardemare, dominicain de la province de France et youtubeur, nous aide a y voir plus clair.
Et pourquoi pas ?
D’aucuns diront qu’il faut être de son temps. Qu’il faut savoir utiliser les technologies qui nous permettent justement de nous rapprocher les uns les autres… tout en gardant une distanciation sociale. Quel mal y-aurait-il à cela après tout ?
En fait, non !
Comme le précise en introduction, le fr. Paul-Adrien dans sa vidéo (voir ci-dessous) : « Ce n’est pas faute d’avoir essayé, mais on n’a pas encore trouvé le moyen -et a priori on ne le trouvera pas- pour permettre aux gens de se confesser sur internet » . Il faut donc oublier, selon lui, discord, zoom et autres plateformes du même genre.
Pourquoi ce n’est pas possible ?
Au-delà de dire que ce n’est pas possible, le plus important est savoir « pourquoi ça ne l’est pas » explique le fr. Paul-Adrien. « Car il y a une raison ! » poursuit-il.
Ceci tient à la réconciliation qui ne doit pas être abstraite, mais bien concrète et qui doit concerner votre corps. Le fr. Paul-Adrien prend l’exemple d’un père de famille qui se réconcilie avec son enfant. « Le père fait un geste d’affection pour montrer à l’enfant qu’il s’est réconcilié avec lui… Et bien c’est exactement le sacrement de confession ». Ce geste d’imposition des mains est extrêmement important selon le fr. Paul-Adrien. Pourquoi ? « Parce que ce n’est pas vous, votre esprit ou votre âme qui êtes réconcilié, c’est aussi votre corps… C’est vous tout entier qui êtes réconcilié avec Dieu ! ».
Ce n’est pas un « non » catégorique !
Toutefois le fr. Paul-Adrien ajoute à la fin de son intervention qu’il ne s’agit pas d’un « non » catégorique. Les échanges par internet peuvent en effet constituer un premier pas : « Maintenant, une fois qu’on a dit ça, si vous avez l’occasion de parler avec un prêtre sur internet, évidemment devant Dieu ça n’est pas sans valeur. Donc si vous le pouvez, faites-le. Faute avouée, à moitié pardonnée ! » .