Marc-Antoine Bêchétoille

Afin de mieux nous connaître, nous vous proposons régulièrement dans notre page « Actualités » le portrait de frères dominicains. Ainsi dernièrement nous vous avons présenté le fr. Jean Baptiste Rendu ou encore le fr. Jacques-Benoît Rauscher. D’autres portraits sont également disponibles dans la section « personnalités » de notre site web. Nous vous invitons aujourd’hui à faire la rencontre du fr. Marc-Antoine Bêchétoille qui nous a récemment éclairé sur la théologie de Noël. Il a fait sa profession simple le 17 septembre 2005 à Strasbourg et sa profession solennelle le 30 aout 2008 à Lille. 

Pourquoi avoir choisi la communauté des dominicains ?

« J’ai rencontré les dominicains très jeune car j’avais un grand oncle qui l’était : Arthur de Bourmont. Je le voyais souvent l’été chez ma grand-mère… Ce que j’aimais particulièrement chez lui, c’est qu’on pouvait lui poser toutes les questions que nous voulions -sur la foi notamment- et il y répondait très facilement. J’aimais nos réflexions sur la foi. Quand j’ai grandi, c’est la dimension théologique de l’étude qui est importante chez les dominicains qui m’a plu.

L’autre aspect qui me plaisait chez les dominicains, c’est la vie en communauté. Je trouvais ça rassurant de ne pas être seul au quotidien et d’avoir des frères sur lesquels on peut s’appuyer » .

Quelles sont vos principales missions au sein de la Province de France ?

Tous Frères

« Je m’occupe « Tous Frères » qui est un programme TV diffusé dans les Outre-mers produit par « Le jour du seigneur ». Je suis conseiller éditorial. Cela implique de travailler avec des journalistes depuis la préparation des émissions jusqu’à leur enregistrement et la validation avant de la transmettre à notre diffuseur : le réseau Outre-mer la 1ère.
Chacune des émissions est basée sur un verbe comme « parler », « dessiner », « escalader » et l’idée est de réaliser des reportages afin de voir comment ces actions peuvent s’inscrire dans le quotidien de tous et comment la foi peut être impliquée dedans » .

Le jour du seigneur

« Je suis également conseiller éditorial numérique pour « Le jour du seigneur ». Quand on évoque cette émission, on pense évidemment à la diffusion de la messe et à l’émission qui la précède, avec l’interview d’un invité. Mais « Le jour du seigneur », c’est aussi un site internet, des réseaux sociaux qui mettent notamment à disposition sur le web l’ensemble des contenus qui ont été produits depuis de nombreuses années. Par ailleurs, il y a également la production de contenus spécifiques au numérique comme par exemple « Sanctuaire  » , « Théologie en partage » , « à quel âge êtes vous nés ? » , « Pas si simple » , « La route des livres » , « Minute spi » ou encore « conseil éco spi » . Ma mission consiste à accompagner l’équipe numérique pour assurer la cohérence de notre ligne éditoriale » .

Dominicains.fr

« Pour la province de France, je m’occupe également du site internet. En 2018, le chapitre m’a demandé de préparer un nouveau site web afin de mettre en avant nos activités et qui soit une plateforme d’actualités. Aujourd’hui, je coordonne le site avec l’appui d’un partenaire extérieur » .

Etre un dominicain aujourd’hui, qu’est-ce que ça signifie pour vous ?

« C’est sans doute l’importance de la prédication. C’est un des piliers de la vie dominicaine. La prédication, c’est un dialogue avec le monde. Car c’est Dieu qui veut dialoguer avec le monde, et nous dominicains, nous sommes les interprètes de ce dialogue. Nous essayons de mettre des mots sur notre foi à l’attention de ceux qui nous écoutent pour qu’ils puissent mieux comprendre leur propre foi. Mettre des mots sur notre foi permet de repérer et de comprendre les traces que Dieu laisse dans notre vie.

Etre dominicain, c’est aussi un certain optimisme dans sa façon de regarder le monde. Cette vision vient de Saint Thomas d’Aquin qui dit que certes le péché a abimé la création, mais néanmoins l’homme reste capable d’être guidé par le bien… Même si parfois l’homme se trompe dans la reconnaissance du bien, c’est quand même ça qui l’anime : c’est cette recherche du bien qui conditionne notre regard sur les autres, même sur ceux qui ne sont pas chrétiens. Par exemple, si quelqu’un recherche authentiquement la vérité dans ce qu’il fait, même sans la foi, quelque chose de sa recherche peut aussi nourrir ma foi et ma réflexion sur Dieu. On peut penser aux artistes ou aux scientifiques qui sont engagés dans une recherche du beau, du bien, du vrai » .

Que diriez-vous à quelqu’un qui veut devenir dominicain ?

« Bienvenue ! On se réjouit de t’accueillir.
Mais au-delà de ce premier élément de réponse, j’aimerai en ajouter un second.
Parfois on peut se faire de grandes idées sur ce qu’est la vie religieuse et la vie dominicaine en particulier. On peut aussi se faire une montagne de la volonté de Dieu en se disant qu’il faut être exactement dans ce qu’a voulu Dieu pour moi. Mais je pense que l’homme apprend aussi par ses essais et ses erreurs.
Alors si vous êtes suffisamment sûr d’avoir ce désir de la vie dominicaine, il faut essayer et ne pas avoir peur de rencontrer des frères, de faire un séjour dans un couvent et de se dire que c’est aussi par ces expériences que Dieu va vous guider et vous sentirez bien si vous êtes à l’aise ou pas… Mais si vous attendez de manière un peu trop passive, vous risquez de ne jamais recevoir le message de Dieu qui vous dit là où vous devez aller. Il faut faire confiance à votre discernement intérieur. Osez franchir le pas ! » .

Prêcheurs associés

Marc-Antoine Bêchétoille

Marc-Antoine Bêchétoille

Conseiller éditorial CFRT

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