L’Institut dominicain d’études orientales, ou IDEO, est un centre de recherche fondamentale sur les sources de la civilisation arabo-musulmane. Fondé en 1953, il est implanté au Caire.
L’ordre de saint Dominique s’intéresse depuis toujours au Moyen-Orient. Il s’établit très tôt à Constantinople, Tunis ou Bagdad. Plus tard, les dominicains s’implantèrent aussi à Mossoul. Par ailleurs, Albert le Grand ou Thomas d’Aquin découvrirent Aristote grâce à Averroès et Avicenne.
Lorsqu’en 1937 des frères dominicains décident de se consacrer à l’étude de l’Islam, le Caire leur parut être un lieu idéal pour s’installer. En effet, La ville compte la présence de l’université d’al-Azhar, la plus grande université du monde. Par ailleurs, la place culturelle de l’Égypte dans le monde arabe est centrale. La capitale étaient donc idéale pour eux.
L’intuition des fondateurs a été confirmée par une demande faite par le Vatican peu de temps après. En effet, le Vatican souhaitait que les religieux catholique prennent l’Islam au sérieux. Leur but n’était pas de convertir des musulmans, mais de faire connaître l’Islam et de l’apprécier dans sa dimension spirituelle et religieuse.
Le travail des frères commença donc au début des années 1950 et c’est ainsi que l’Institut dominicain d’Études orientales, aussi appelé IDEO, vit le jour.
Des missions diverses pour l’IDEO
Plusieurs chantiers mobilisent aujourd’hui les membres de l’IDEO :
- L’accueil à la bibliothèque des étudiants-chercheurs égyptiens ou étrangers. Ils viennent y chercher des documents de travail bien sûr, mais aussi un certain climat intellectuel reconnu.
- La publication de travaux de recherches. Cela peut être dans le MIDEO, la revue de l’Institut, mais aussi régulièrement dans d’autres publications scientifiques à travers le monde.
- L’accueil de groupes ou de personnalités de passage. Assez nombreux, ils nous demandent de partager avec eux notre vision du monde arabe et musulman et du dialogue interreligieux.
- La participation à diverses instances égyptiennes (comme le Conseil pour la Culture) ou étrangères où des thèmes comme le dialogue interreligieux sont débattus.