Aujourd’hui, les dominicains portent une tenue de couleur blanche, composée de trois pièces. Cet habit dominicain a quelque peu évolué depuis les origines de l’Ordre, mais son but reste le même : attester de l’humilité et de la simplicité des frères Prêcheurs.
On estime que, Saint Dominique étant chanoine, il portait à l’origine un surplis. Ses premiers compagnons revêtirent donc aux aussi cet habit. Mais rapidement, le surplis a été remplacé par un scapulaire, une pièce de tissu sans manches, reposant sur les épaules.
Dès lors, aux origines de l’Ordre, la tenue complète d’un frère Prêcheur se composait de :
- Une tunique (robe), serrée par une ceinture de cuir.
- Un scapulaire. (Pièce de tissu sans manches, reposant sur les épaules.)
- Un capuce. (Pièce de tissu reposant sur les épaules : il couvre le thorax jusqu’au sternum et les bras jusqu’aux coudes, et se termine en pointe dans le dos. Il comprend en outre une capuche.)
L’habit dominicain, symbole d’humilité
Dès le début, les frères portaient des vêtements de couleur claire. En effet, ils n’étaient pas tout à fait blancs, mais devaient être non teints et faits en laine ou de tissus grossiers. Ainsi, le but recherché était la pauvreté dans le vêtement par l’étoffe utilisée et l’économie du prix de la teinture.
Au fil des siècles, l’habit dominicain a évolué, mais toujours en gardant cette humilité. Déjà à la fin du XIXe siècle, l’écrit L’instruction des novices à l’usage des Frères Prêcheurs, rappelle que les novices : « s’appliqueront à être toujours propres dans leurs habits; mais aussi ils éviteront toute affectation. (…) Il y aurait de l’affectation à changer continuellement d’habits, à les faire blanchir plus souvent que la communauté sans nécessité et sans permission; à rechercher ceux d’une étoffe ou d’une coupe particulières, à les avoir traînants, et à porter des chaussures trop luisantes. »
Peu de changements au fil du temps
Aujourd’hui, l’habit dominicain a conservé ses trois pièces traditionnelles. Depuis le XVe siècle, les frères ont ajouté à leur habit un rosaire de quinze dizaines porté à la ceinture.
Lorsqu’ils sortent de leur couvent, ou à l’office si les températures de l’église l’exigent, les frères portent sur l’habit une chape noire, composée d’une cape et d’un capuce, de même forme que celui de l’habit. Ce manteau en deux parties était d’une seule pièce jusqu’au début du XIVe siècle environ.
A noter que la soutane blanche du pape est inspirée de l’habit dominicain, depuis Saint Pie V qui, par humilité, avait conservé ses vêtements dominicains.